En France, Fukushima et les questions de sécurité n'ont pas poussé nos décideurs a cesser de protéger le secteur, mais le débat sur les coûts de la filière, initié par le rapport de la Cour des comptes, a mis en avant la rentabilité incertaine de la filière. Sabina Issehnane, économiste attérée, pose la question de la sortie du nucléaire dans la perspective d'une transformation écologique, économique et sociale.
Des coûts importants sont sous-évalués ou ignorés dans le calcul du coût du MWh nucléaire : les accidents majeurs, le démantèlement, les investissements dans le militaire, l’extraction et la transformation du minerai, les coûts humains et environnementaux… Même en ne prenant pas en compte ces coûts cachés, « irrationnels », Benjamin Dessus montre, dans son article « Le nucléaire bon marché ? » paru dans le journal Atomes crochus, que les coûts de l’EPR est estimé par les experts officiels eux-mêmes entre 70 et 90 € par Mwh (3) or, « à partir de 70 ou 80 MWh, les énergies renouvelables arrivées à maturité deviennent concurrentielles ». On sait depuis que le prix du MWh produit par l'EPR en construction à Flamanville - dont le coût est passé à 8,5 milliards d'euros - dépassera les 100 €.
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