ARGENT, POUVOIR & NUCLÉAIRE

 

 

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LA COUR REND SES COMPTES

ANALYSE
"Nucléaire bon marché"
la Cour des Comptes brise le mythe

dossier du réseau "Sortir du nucléaire", fév. 2012

Le rapport sur les coûts du nucléaire publié le mardi 31 janvier par la Cour des Comptes jette un pavé dans la mare des débats sur le nucléaire. Malgré plusieurs impasses, il met à mal le mythe du nucléaire bon marché et des coûts maîtrisés de l’atome, plaçant les décideurs dans l’obligation d’effectuer des choix. Qu’il s’agisse de poursuivre à grand frais avec les centrales actuelles ou d’opter pour un virage décisif vers des énergies moins polluantes et infiniment moins chères, le statu quo n’est plus possible ! (...)

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Coût du nucléaire en France
: les chiffres de la Cour des comptes
par Q. Mauguit pour Futura-Sciences

Les investissements liés à la construction du parc nucléaire français, à son fonctionnement, à son entretien et à son démantèlement y sont présentés « sans prise de position ». Il ressort de ce rapport que les coûts de production pourraient augmenter de 10 % dans les années à venir, principalement à cause des dépenses liées à la maitenance des installations. (...)

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La Cour des comptes relève les "nombreuses incertitudes" qui pèsent sur la filière nucléaire

propos recueillis par JM. Bezat et P. Le Hir
pour Le Monde, le 31 janvier 2012

Dans un entretien au Monde, Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, explique que les magistrats - dans leur rapport sur "les coûts de la filière électronucléaire" - n'ont relevé aucun coût caché, mais que de "nombreuses incertitudes" demeurent sur le démantèlement, la gestion des déchets et la prolongation de la durée de vie des 58 réacteurs d'EDF.

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Rapport sur le nucléaire :
un séisme financier
et culturel pour EDF

par Guillaume Malaurie
Le Nouvel observateur, le 3 janvier 2012

On aurait grand tort de conclure que le rapport de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), rendu public mardi 3 janvier, donne simplement quitus à EDF pour sa gestion, puisqu’aucune fermeture de centrales n’est préconisée.

Le nombre de remises à niveau exigées à très court et à long terme par l’ASN est si considérable pour faire face aux multiples vulnérabilités énumérées dans le parc nucléaire français que EDF sera certainement conduit à reconsidérer ses coûts de revient de fond en comble. Mais aussi toute sa conception du risque. Et donc ses tarifs. Voire même à réexaminer la pertinence économique de certaines centrales, comme Tricastin ou Fessenheim. Ne nous y trompons pas : ce rapport est un séisme culturel et financier pour EDF.

Quand André Claude Lacoste, le patron de l’ASN, estime à quelques 2 milliards d’euros les investissements nécessaires, il n’évoque que les diesels d’ultimes recours dont chaque réacteur devra être doté. On est en réalité très loin du compte tant ce qui est présenté comme des différences d’appréciation sont en réalité bien des contentieux entre l’ASN et EDF. Et les points de divergence sont nombreux.

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Le soupçon nucléaire

par Eric Walther,
directeur adjoint de la rédaction
La Tribune, le 12 janvier 2012

Le rapport de la Cour des comptes est au moins aussi intéressant en ce qu’il dit qu’en ce qu’il tait. Ce n’est pas parce que ses auteurs ont délibérément voulu cacher quelque fait ou chiffre dérangeant. Non, beaucoup plus simplement, ils reconnaissent n’avoir pas ou trop peu d’information sur des sujets pourtant majeurs. Ce qui, sur certaines questions, n’est pas à proprement parler scandaleux. Après tout, qu’il demeure des incertitudes sur le coût du démantèlement des centrales, sur celui de la gestion à très long terme des déchets, apparaît somme toute assez normal. Parce qu’il n’y a pas, et pour cause, d’historique en la matière, parce que nous sommes dans un domaine d’une telle complexité que personne d’honnête ne peut prétendre la maîtriser dans son impossible globalité, parce qu’enfin l’histoire technologique de cette industrie est loin d’être finie.

Il n’empêche. Ce vide va encore renforcer le soupçon qui pèse en France à l’égard du nucléaire. Soupçon dangereusement entretenu pendant de longues années par un lobby - comment l’appeler autrement ? - qui n’a eu de cesse de considérer que moins le vulgum pecus en saurait, mieux tout le monde se porterait. Quelques magistrats de la même Cour des comptes se souviennent d’ailleurs s’être arraché les cheveux, en vain ou presque, pour tenter de découvrir quel était le prix réel du kWh nucléaire... Tout aussi préjudiciable à ce symbole de notre excellence reste l’opacité pour ne pas dire la légèreté avec lesquelles EDF traite les provisions dans ses comptes.

A la différence de ce qu’il se passe en Allemagne, le divorce entre les Français et le nucléaire n’est pas consommé. Mais campagne électorale aidant, ce lien fort subtil va être à nouveau mis à l’épreuve. Que le débat ait lieu, tant mieux. Il est malheureusement probable que ce damné soupçon vienne le polluer.

Eric Walther

Le Rapport de la Cour des comptes, 31 janvier 2012

" Ce rapport [ annonce la Cour des comptes ] rassemble l’essentiel des données factuelles disponibles actuellement sur les éléments qui constituent les coûts, passés, présents et futurs, de la production d’électricité nucléaire en France. Il peut être considéré comme une « base de données », mise à disposition de tous les citoyens dans un souci de transparence et de pédagogie.

> voir le rapport

Présentation synthétique des coûts de la filière électronucléaire
par la Cour des comptes
- document pdf à télécharger ( cliquez sur l'image)

.
cliquez sur l'infographie

Les coûts de la filière électronucléaire

> voir l'analyse de Global Chance : L’énergie
et les présidentielles
, décrypter rapports et scénarios 

.

Les Cahiers de Global Chance n°31, mars 2012

La “transition énergétique à la française” se résumera-t-elle au prolongement du parc nucléaire actuel pendant 20 ans supplémentaires, au mépris de la sécurité de nos concitoyens et des générations qui nous suivent ?


Nucléaire, explosion des prix !

A la lumière du rapport de la Cour des Comptes qui vient de paraître, on découvre l’étendue de la facture nucléaire, rapport encore bien éloigné de la réalité.

par Olivier Cabanel
Agoravox, le 3 février 2012

227,8 milliards d’euros, c’est le chiffre annoncé par la Cour des Comptes dans un rapport accablant concernant les investissements dans l’électricité nucléaire en France, ajoutant qu’il reste de grosses zones d’incertitude. lien Les dépenses passées se montent à 188 milliards d’euros, 121 milliards c’est le cout du parc actuel des 58 réacteurs, 12 milliards c’est ce qu’a coûté « Superphénix », 19 milliards, c’est le coût du cycle du combustible, et 55 milliards correspondent aux investissements en matière de recherche et de développement (lien) sauf que pour « super » phénix, il manque une donnée essentielle, le cout du démantèlement. (...)

Sa construction a coûté 12 milliards d’euros, et sa déconstruction, estimée à l’époque à 900 millions d’euros, coutera en fin de compte entre 9 et 18 milliards d’euros, comme l’avait écrit Isabelle Barré dans un article récent du « Canard Enchaîné », soit beaucoup plus que prévu. lien
Or, constatant l’écart entre la prévision et la réalité, si on applique une simple règle de trois aux 19 centrales nucléaires françaises, leur démantèlement coutera autant que leur construction, c'est-à-dire au moins 121 milliards d’euros. La Cour des Comptes avoue d’ailleurs avoir eu de la peine a estimer ce chiffre faute d’expérience, et s’en est tenu modestement à 31,9 milliards.  

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