Françoise Boman – Paris 23 mai 2013
On ment aux Français, aux Japonais.
La vérité est que les catastrophes comme Tchernobyl, comme Fukushima sont inévitables. Elles se reproduiront si on n’arrête pas les centrales maintenant. Et ce ne sont pas les soi-disant réparations à coûts exorbitants qui empêcheront les accidents. La vérité est qu’une vieille centrale n’est pas réparable. C’est pourquoi en France le risque n°1 d’accident est le vieillissement des centrales. En plus il y a aussi en France des risques de tremblement de terre et d'inondation. Sans même reparler d’un crash d’avion ou autre.
On ne peut pas éviter le risque d’accident et on ne peut pas non plus empêcher les particules radioactives de se disséminer partout de la mine d'uranium jusqu'à la centrale et après. Elles ne sont pas visibles, pas perceptibles alors qu'elles sont dangereuses. Ce sont des centaines de radioéléments différents qu'on retrouve dans le sol et dans l'eau. Ces particules se retrouvent dans la chaîne alimentaire et on les mange. Elles ont une durée de vie variable et leur effet est variable. Il y en a qui vont s’accrocher dans les os, dans certaines cellules. Elles agissent comme une mini-bombe atomique permanente à l’intérieur du corps. (...)
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Toshiko Tsuji et Yûki Takahata – Paris 27 mai 2013
Le Procès de Fukushima
Deux militantes
japonaises, Toshiko Tsuji et Yûki Takahata, vivent en France et ont suivi tous les détails de la catastrophe avec
leurs familles et leurs amis au Japon. Elles témoignent.
Je
veux parler du procès de Fukushima. Après la catastrophe, certains
scientifiques pro nucléaires ont demandé pardon publiquement, mais leur
mea-culpa ne suffit pas. 1324 habitants de Fukushima ont constitué un groupe de
plaignants avec chacun son dossier et ont porté plainte contre 33 personnes
responsables de l'accident, dont les PDG de Tepco, les haut fonctionnaires de
la Sûreté nucléaire et le professeur Yamashita qui a dit que les personnes
souriantes ne sont pas sensibles aux radiations. Le dossier a été accepté par
le Procureur de Fukushima et celui de Tokyo (dans deux tribunaux régionaux) en
août 2012 et ils ont commencé à examiner le dossier. Mais ça ne s’arrête pas là
parce que le groupe a décidé de faire appel à tous les Japonais parce qu’on
considère qu’ils sont tous victimes et que la criminalité de chaque responsable
doit être claire.
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