« De la viande avec des radionucléides ?
Chez nous c’est habituel ! »
Site Internet de "Radio Libertés", le vendredi 2 novembre 2012
http://udf.by/news/economic/69141-myaso-s-radiaciey-a-myprivykli.html
traduction Google de l'article
La viande et les produits laitiers biélorusses se retrouvent périodiquement sanctionnés par les services d’inspection sanitaire vétérinaire russes – cela à cause de la radioactivité et de la présence de résidus d’antibiotiques. Les niveaux admissibles de Césium-137 dans la production de viande sont plus stricts en Russie qu'en Biélorussie.
Le vétérinaire en chef de la coopérative de boucherie de Gomel explique : « Chez nous et chez eux c’est différent. Chez nous la norme c’est 500 Bq / kg maximum, en Russie c’est 200 Bq... » La présence de Strontium-90 radioactif dans la production de viande n’est pas prise en compte du tout.
Le Ministère de la santé biélorusse et son
service sanitaire ne s'empressent pas d'égaliser
avec les voisins les niveaux admissibles de
radionucléides pour la viande, ils laissent ainsi
aux producteurs une large marge de
manoeuvre :
la viande n'ira pas à l'exportation en Russie ;
elle sera utilisée sur le marché intérieur.
Voici l'opinion à ce sujet du Professeur de
médecine Yury Bandajevski qui travaille
maintenant à Kiev et qui, comme premier recteur
de l'Institut de médecine de Gomel, s'occupait
de l'étude de l'influence des petites doses de
radiation sur l'organisme humain :
« N'importe quelle quantité de césium
radioactif dans les produits alimentaires qui se
retrouvent dans l'organisme est dangereuse.
Il faut prendre en compte l’état de santé, l'âge,
l'activité, l’absorption d’autres éléments, qui
peuvent intensifier l'influence nuisible du
césium radioactif.
Et 200 Bq, et surtout 500 Bq dans les produits
alimentaires sont d'extraordinairement grandes
doses. »
« Nous critiquons même de plus petites doses ;
50 Bq, 40 Bq, qui sont encore autorisées dans
certains produits. Ces radionucléides font du
tort à l'organisme à certains états – pendant la
grossesse, par exemple, quand l’embryon
humain se développe et absorbe comme une
éponge n'importe quel élément radioactif ou
chimique. Et le strontium a commencé ces derniers temps
à se rencontrer de plus en plus souvent dans les
produits alimentaires. Ne pas y prêter attention
est très dangereux. »
Le Professeur Bandajevski pense que c’est pour
des raisons pragmatiques que les pouvoirs
biélorusses et le Ministère de la santé ne
reconsidèrent pas les niveaux admissibles de
radiation :
« Si l’on établit des normes plus strictes,
on aboutit à rechercher des source
d'alimentation supplémentaires. Et pour eux, c’est non. Ils n’ont pas défini les niveaux admissibles en fonction de la quantité à laquelle les éléments radioactifs sont nocifs. Ils les ont défini en fonction de la quantité existante dans les produits alimentaires. »
"Radio Libertés", le 2 novembre 2012