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Extraits traduits d'un article d'actualité proposé par Yury Bandajevski
pour les Journées d'études
le 4 novembre 2012 à Clermont-Ferrand


« De la viande avec des radionucléides ?
Chez nous c’est habituel ! »

Site Internet de "Radio Libertés", le vendredi 2 novembre 2012
http://udf.by/news/economic/69141-myaso-s-radiaciey-a-myprivykli.html

traduction Google de l'article



La viande et les produits laitiers biélorusses se retrouvent périodiquement sanctionnés par les services d’inspection sanitaire vétérinaire russes – cela à cause de la radioactivité et de la présence de résidus d’antibiotiques. Les niveaux admissibles de Césium-137 dans la production de viande sont plus stricts en Russie qu'en Biélorussie.

Le vétérinaire en chef de la coopérative de boucherie de Gomel explique : « Chez nous et chez eux c’est différent. Chez nous la norme c’est 500 Bq / kg maximum, en Russie c’est 200 Bq... » La présence de Strontium-90 radioactif dans la production de viande n’est pas prise en compte du tout.

Le Ministère de la santé biélorusse et son service sanitaire ne s'empressent pas d'égaliser avec les voisins les niveaux admissibles de radionucléides pour la viande, ils laissent ainsi aux producteurs une large marge de manoeuvre : la viande n'ira pas à l'exportation en Russie ; elle sera utilisée sur le marché intérieur.

Voici l'opinion à ce sujet du Professeur de médecine Yury Bandajevski qui travaille maintenant à Kiev et qui, comme premier recteur de l'Institut de médecine de Gomel, s'occupait de l'étude de l'influence des petites doses de radiation sur l'organisme humain :

« N'importe quelle quantité de césium radioactif dans les produits alimentaires qui se retrouvent dans l'organisme est dangereuse. Il faut prendre en compte l’état de santé, l'âge, l'activité, l’absorption d’autres éléments, qui peuvent intensifier l'influence nuisible du césium radioactif. Et 200 Bq, et surtout 500 Bq dans les produits alimentaires sont d'extraordinairement grandes doses. »

« Nous critiquons même de plus petites doses ; 50 Bq, 40 Bq, qui sont encore autorisées dans certains produits. Ces radionucléides font du tort à l'organisme à certains états – pendant la grossesse, par exemple, quand l’embryon humain se développe et absorbe comme une éponge n'importe quel élément radioactif ou chimique. Et le strontium a commencé ces derniers temps à se rencontrer de plus en plus souvent dans les produits alimentaires. Ne pas y prêter attention est très dangereux. »

Le Professeur Bandajevski pense que c’est pour des raisons pragmatiques que les pouvoirs biélorusses et le Ministère de la santé ne reconsidèrent pas les niveaux admissibles de radiation :

« Si l’on établit des normes plus strictes, on aboutit à rechercher des source d'alimentation supplémentaires. Et pour eux, c’est non. Ils n’ont pas défini les niveaux admissibles en fonction de la quantité à laquelle les éléments radioactifs sont nocifs. Ils les ont défini en fonction de la quantité existante dans les produits alimentaires. »

"Radio Libertés", le 2 novembre 2012

 


interview de Yury Bandajevski et Corinne Lepage au parlement européen de Bruxelles à l'occasion des 25 ans
du début de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl- Chaîne "Encyclo TV" - mis en ligne par independentwho.org